mardi 10 février 2015

Soumission, domination et provocation…



Il me semble que différentes formes de D/s se vivent... sans que l'on ne puisse dire si c'est cette forme ou celle-ci qui est la bonne forme de relation.
Le choix étant de retrouver l'osmose, l'harmonie avec son Autre.
Il m'amuse de rappeler parfois à tous les adeptes du BDSM 'provocant' ou disons croyant l'être que des déesses érotiques et des représentations provocantes de pornographie ne sont pas l'apanage du XXIe siècle.
De nombreuses déesses au sexe béant figurent dans les représentation de la femellité, de la féminité, des bijoux celtes, des stèles de culte aux chapitaux des églises... les belles pornographes sont légions.
Donc pour la provocation et l'outrage, il faudra être un peu plus fort, un peu plus audacieux sous peine que la baudruche se dégonfla assez rapidemment.
Il me semble que c'est un peu trop facile, un peu trop "vulgaire" au sens vulgaris trop simple trop ordinaire de n'être que démonstratrice : montrer ses seins, sa croupe, aguicher le mâle vanille ou provoquer la population non initiée me semble bien puérile. Quel manque de reconnaissance, quel besoin oblige cette pauvre démonstration de note art de vivre si on le réduit à de l'exhibitionnisme en ville ou si on se contente de cela.
Le lien DS ne mérite-t-il pas plus de cérébraliténe lui doit-on pas plus de sophistication, n'exige-t-il pas plus de perversité ?
Je suis toujours un peu étonnée que l'on puisse encore en 2013, croire qu'il est suffisant d'être provocant pour être un brillant Membre de la communauté BDSM. 
Comme le sexe ne me suffit pas, même si il m'envoûte, la provocation ne parvient pas à me combler...  Je continue de croire que l'épanouissement - D/s ou pas - ne peut être que dans l'acceptation de ses désirs, dans une attitude naturelle et assumée. 

Il me semble qu'en faire trop parmi des non-initiés c'est comme rester habillée dans un camps naturiste... 
Et vous que pensez vous  : Soumission, domination et provocation… ?

 
 
© Illustrations : 1 et 2 ) Sheela na Gig (Irlande, plus de 101 Sheela na Gig sont répertoriées) 

© texte écrit en septembre 2013 - Copyright Harmony 

jeudi 5 février 2015

je vais hurler... et mordre


Si quelqu'un me demande encore une fois, si j'ai vu ou vais aller voir Cinquante nuances de Grey du bout des lèvres, je hurle et mords.
Oui j'ai lu, oui j'irai, oui je me suis amusée comme j'ai adoré Pretty Woman et comme enfant  j'ai vu et revu La belle au bois dormant.
(Pour la fantaisie érotique et le vrai sulfure : Je vous recommande les trois tomes les Infortunes de la belle au bois Dormant).
J'adore les histoires d'amour irréelles, je suis aussi très fleur bleue. Et comme on lit un roman d'amour un peu sucré  on peut se plaire à savourer celui là un peu épicé ( une jeune belle, intelligente mais pas fortunée croise un superbe, richissime mais torturé : avouez que la recette est un peu éculée).
Cependant ce qui m'exaspère et m'attriste ce sont les pudibonderies au nom du droit des femmes...

Une armée de pseudo-féministes hurle à l'utilisation, à l'humiliation,  à hue et à dia. Les même qui ne disent pas mot lorsque l'on vend du yaourt quasiment comme le résultat d'une fellation ! La pornographie laide, non respectueuse à bon marché nous assaille quotidiennement et vous voudriez que nous hurlions comme des oies blanches pour un conte ?

Il y a tellement de vrais combats féministes à mener, il y a tellement plus urgent à défendre. 
Faire un scandale autour de ce film c'est comme battre un cheval mort. Vous avez besoin de vous battre au nom de l'inégalité des femmes alors attaquez-vous aux vraies inégalités : le salaire des femmes, la places des femmes dans la société, et laissez-nous (les femmes) choisir notre sexualité. 
Lorsque l'on est payée au SMIC que l'on bosse à 1H30 de RER de la maison, qu'il faut récupérer le petit à la crèche... lorsque des mères célibataires vivent dans des caves avec leurs enfants... je trouve insultant de prétendre se battre pour l'égalité des femmes en allant créer le buzz donc faire la pub pour un film qui n'en a pas besoin... 

Il faut arrêter cette hypocrisie, la plupart de ceux qui critiquent le livre, n'ont jamais lu de livres érotiques, ne font pas la différence entre libertinage, échangisme, BDSM, et liberté sexuelles.
Jamais l'auteur n'a prétendu faire un manuel pour jeunes filles, pas plus qu'un B.A. BA BDSM dans les règles de l'ART et puis d'abord c'est quoi les règles de l'Art  : la mégalomanie de pseudo Maîtres ?
Je connais des tas d'imbéciles qui prétendent que l'Amour avec un grand A n'existe pas, qui ne savent pas qui sont Lou, Nora, Juliette,  Anaïs...
Alors oui, c'est un conte de fée un peu sulfureux tellement hollywoodiens que personnes n'y croiera mais c'est drôlement plus joli, plus fantaisiste, plus dépaysants que les actualités...
Il ne faut pas tout confondre, on peut découvrir l'Amour sulfureux et le vivre dans le consensus... Jouir de son corps, sortir des clous, être volontaire et heureuse. La cérébralité, l'esthétisme, l'imagination, le rêve ne devraient pas exciter ?
Il sera pur d'apprécier les scènes glauques de quasi viols de certains romans classés au rayon littérature mais on ne pourrait pas apprécier la poésie de la soie et de la ouate ?
Il me semble que Cinquante nuances de Grey subit le même sort que les livres de Marc Levy... Le préjugé et le mensonge de l' à priori d'une pseudo Elite plus préoccupée à produire du politiquement correcte et à se murer dans ses privilèges.
Alors prenons Cinquante Touches de Grey pour ce qu'il est : l'adaptation romantique d'une saga d'une femme qui a pris plaisir à écrire, à imaginer des fantasmes... Et cela sort des millions de femmes du train train quotidien et vous voudriez lui reprocher ?
Ah oui, nous pouvons lui reprocher de ne pas les avoir vécus mais vous me direz combien sommes nous à vivre tous nos fantasmes ?
Et puis avec le temps cela passera... Certes 50 nuances de Grey n'est pas Histoire d'O (un livre de chevet de femmes amoureuses et sulfureuses), mais il n'y a pas que quoi fouetter un chat , kein Grund zur Aufregung (pas de quoi s'exciter) comme diraient nos amies allemandes !



dimanche 1 février 2015

Amour physique

Existe-t-il plaisir plus grand ou plus vif que l'amour physique ? Non, pas plus qu'il n'existe plaisir plus déraisonnable. [Platon]

Jamais sans la petite fleur...





Mon Maître est un homme de goût, je l'aime son goût...
C'est un élégant, raffiné... et un collectionneur.
Un Maître peut et exige souvent, à tout moment que sa soumise jouisse... à sa demande. Mon Maître n'échappe pas à la règle et moi non plus...
Dernièrement, nous sommes chacun très occupés — nous ne vivons pas ensemble — et nous ne rencontrons pas.. aussi souvent que nous l'aimerions mais voulant cependant poursuivre mon apprentissage de soumise, il  est clair qu'en son absence, je devrais poursuivre quelques exercices... afin que les "voies" de la soumission restent souples, disponibles, réactives ...
Je me retrouve donc contrainte à des jouissances solitaires, mais exigées et autorisées par Mon Maître, mon Top (plus anglophone comme nomination), mon Dom.
Lorsqu'il m'autorise à jouir... il a parfois de merveilleuses idées.
Je vous en raconte une...
Il me téléphone de façon inattendu, sans crier gare, après de longs silences et me faire rire, son humour est à la hauteur de l'humour britannique bien qu'il soit un "pur" latin. Enfin, "pur' peut-être pas tout à fait... mais je l'aime comme cela.
Il respire... redevient mon Maitre et veut que je jouisse...
Souvent je suis au bureau... et alors... je jouis à sa demande au son de sa voix. Il me connait bien et sait comment me faire devenir folle...
Au son de ses mots, j'ondule, je brûle, j'ai le goût du désir.
Mon corps lui obéit, mon corps réagit... chaud, mouillé, il est l'esclave de sa voix.
- Tu aimes écrire, ma soumise.
- Oui, Maître
- Cela te ferais plaisir ?
- De ?
- De jouir avec ton outil d'écriture ?
-  Avec mon roller, Maître  ?
- Tu écris au roller  ?

- Oui, Maitre, avec celui à la petite fleur blanche...
- Alors sors-le de ton sac...
- il est là sur mon bureau...
- Écartes les jambes...
  - Mais il y a des gens dans le bureau , à côté.
  - Oui, à côté. Devrais-je te le répéter : Écartes les jambes...
- C'est fait  Maître,
- C'est bien, tu vois, c'est facile...
-Tu as une culotte ?
- Non, Maître, aujourd'hui, j'ai un collant très fin mais pas de culotte.
- Tu sais que je préfère te savoir porter des bas...
- Oui, Maître mais ces collants sont si fins, et le haut est sans marque... une jolie ceinture en dentelle et très transparents.
- Alors prends ton roller... et caresse toi la chatte...
- Maître, au bureau...
- Oui, au bureau, tu as envie de jouir ?
- Oui, Maître
- Alors promènes ton roller, sur tes lèvres , oui... allez !
- Maître,
- Oui ma soumise, tu aimes te manipuler... oui, tu es déjà toute mouillée, tu as envie de plus...
- Oui, Maître...
- Sois patiente, promène ce roller sur tes lèvres, sur ton clitoris... donnes-toi quelques petits coups avec la tête du roller... oui, tu aimes. Tu es belle, je te connais, je vois tes yeux briller de désir... je devine que tu me supplies de te laisser jouir. Mais, non pas encore...
- Maître, s'il vous plait... mes reins sont douloureux, mon corps est secoué de spasmes.
- Je sais, tu es gourmande, ma chienne... mais maintenant perce le collant... pénètre-toi avec le roller,  oui ma douce... fais-le aller et venir. Plus loin. Encore, encore, encore, plus vite, oui encore... Écarte bien tes jambes, tiens-toi bien droite sur ton fauteuil...
- Maître, s'il-vous-plait !
- Oui, sois patiente encore, allez plus loin, plus vite... Allez , pince-ton sein gauche, oui, il est dur ce téton... pince le fort comme tu aimes. Le roller, le téton... oui,joue avec ton clitoris et ton téton... allez, encore,  agite toi, remue toi, secoue toi...
- Maitre, Maitre s'il vous plait ...
- Respire, calme toi, pince ton téton, glisse le roller... non, ne jouis pas, ne jouis pas, pas maintenant, pas encore.
- À qui es-tu ?
- À vous Maître.
- Très bien, continues. Viens, approches ton oreille, écoute, tu entends ma soumises, oui ce baiser que je te donnerais si j'étais près de toi...
- Maître.
- Ne te cabre pas ma pouliche, reste calme, je te caresserai la croupe pour te rassurer... ma belle.
- Maître !
- Oui, allez saute le mur, viens au jardin des délices, allez saute, viens jouis ma belle...
- oui, merci Maître.... oh Maitre
- Oui, encore plus haut allez, tu peux encore encore.
-  Maître, oui, oui...
- Crie, hennit, hurle !
- Maître... c'est merveilleux, je suis votre pouliche qui se fait jouir au bureau avec un Roller...
- Tu es mienne et tu es merveilleuse, tu mérites un roller ancien...
- Maître...
- Oui, un roller précieux, avec lequel j'aimerai que tu te fasse jouir...
- Merci, Maître, je sais que vous saurez le choisir...
- Sais-tu lequel je choisirai...  ?
- Non, Maître...
- Vas faire un tour sur le site de ma collection... tu connais l'adresse ?
- Oui, Maitre.

© Copyright Harmony - Publié le 18 novembre 2011  

Amour et soumission... Violence inacceptable si innaceptée


Est-il possible de vivre amour et soumission ?
Comment vivre une relation de domination heureuse ?


Alors que les campagnes nationales contre la violence faite aux femmes * continuent de nous dire l'horreur, comment vivre une relation de domination heureuse.
* En France, une femme meurt tous les deux jours des suites de violence infligées par son mari ou son compagnon. Cela est inacceptable. !

Cela ponctuera cycliquement mon journal de soumission car il n'y a pas de lien en soumission et maltraitance. Et qu'en soumise heureuse, je lutte pour que la violence faite aux femmes (et aux hommes) cessent. 

l'Abécedaire d'Ulysse


le 17 octobre 2009, j'écrivais...  Abécédaire

Non, je n'avais pas renoncé, je n'avais pas disparu. Hésitante, mais j'étais toujours en recherche. 
pendant un moment, 
j'ai réservé mes écrits à un guide, à un individu qui avait de belles valeurs. un jardinier-voyageur. 
Près de lui, j'ai tenté de me comprendre, d'identifier mes désirs, ma capacité à me soumettre. Mon désir de m'offrir, de n'être qu'un objet.

Depuis une semaine, j'attends ces instants, où je retrouve le message et les défis de ce guide... 
Quel échange merveilleux que celui qui permet à deux êtres de se découvrir sans pudeur, sans vulgarité.
Je vais revenir... 

Cette plume que je nomme U. a initié un échange merveilleux....
Un Abécédaire : chaque jour une lettre et les mots que cette lettre inspire...  puis pour corser le tout.. il choisit quelques mots, me demandant ma définition personnelle de l'un d'entre eux. 
Certains trouveront ce jeu trop simple, peu charnel, bien loin de la soumission. 
A ceux là je réponds, de combien de bonheur vous privez-vous ?
Aux autres, ceux qui imaginent déjà quelle jouissance, trouble cérébral cela peut procurer, je leur promets de venir leur faire partager notre Abécédaire.
Il n'est pas mon Maître mais il m'a permis de faire le point d'y croire et m'a donné confiance en moi et au chemin sur lequel j'avançais... 
Encore merci à Vous U. 

© les textes appartiennent à Harmony et sont sous copyright 

Simplement faire l'amour avec toi...

Comme Michel Polnareff en 1966, hors des conventions, Soumise nous pourrions chanter...

 
J'aimerai simplement faire l'amour avec toi *

Il est des mots qu'on peut penser
Mais a pas dire en societé
moi je me fou de la societé
et de sa prétendue moralité
j'aimerais simplement faire l'amour avec toi
j'aimerais simplement faire l'amour avec toi
ohohoh oh oh oh ohoh

Bien sur moi je pourais te dire
Que je n'vis que par ton sourire
Que tes yeux sont de tous les yeux les plus bleus
Nanana na na na nana
Moi je veux faire l'amour avec toi
Moi je veux faire l'amour avec toi

D'aucun diront "on ne peut pas
parler à une jeune fille comme ça"
Ceux là le font mais ne le disent pas
Moi c'est un rêve, et ce soir c'est pour ça
Que moi je veux faire l'amour avec toi
Que moi je veux faire l'amour avec toi
ohohoh oh oh oh ohoh

* Sortie : juin 1966 chez Disc’AZ (EP 1053)
Pochette : Michel Laguens
 Et aussi : Frank GÉRALD - Frank THOMAS (Auteur-Compositeur) - Michel LAGUENS (Photographe) - Charles BLACKWELL (Arrangeur) - Jean BOUCHÉTY
Face A : Love me please love me (M. Polnareff - Frank Gérald - M. Polnareff)
Face B1 : L’amour avec toi (M. Polnareff)
Face B2 Ne me marchez pas sur les pieds (M. Polnareff - Frank Thomas)
Crédits complémentaires : Directions musicales: Charles Blackwell et Jean Bouchety

Il suffirait de bien peu de changement pour que ce titre ne devienne un hymne à la soumission, tant il est déjà un hymne à la liberté et à la vérité...

Il y a un regard sur le monde bdsm... un peu convenu, certains expliquent du bout des lèvres ces "déviances".

Pourrions-nous être fière d'assouvir notre soumission, comment faire comprendre, que femmes soumises, nous sommes des femmes libres, des femmes libérées qui assumons jusqu'au bout nos désirs, notre sexualité. Que la soumission n'est pas latorture et la violence et ne doit pas conduire à l'avillissement.

Il est plus gratifiant d'être femme soumise et heureuse que d'être conforme et mal dans sa sexualité. Femme soumise ne nous laissons pas enfermées dans ce carcan des femmes maltraitées.

Si il y a des bourreaux parmi nos Maîtres, nous devrions ne pas cautionner ces gestes... il faut faire cesser l'hypocrisie, la sexualité n'a pas de règles que celle du respect.

Nous faisons l'amour entre adultes consentants comme nous le souhaitons.



  Cette femme n'est pas une femme soumise dans une relation de Maître et soumise acceptée, cette femme est une femme battue. Réagissons ! *

* Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail
ou Mettez fin au cycle de la violence

 © Harmony - 2009